🌸 Résumé 🌸
"Après des siècles d'obscurantisme et de persécutions, la figure de la sorcière fait un retour fracassant et positif dans notre société. Porté notamment par différents mouvements et personnalités écoféministes, la Sorcière d'aujourd'hui est au coeur des combats les plus brûlants de notre temps. Mais qu'est-ce qui amène une femme d'aujourd'hui à devenir et se revendiquer sorcière ? Dans son style enlevé et tout en douceur, Eva Roussel nous partage son parcours vers cette spiritualité et dresse un panorama de la sorcellerie contemporaine." 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Dargaud pour le service de presse ainsi que Eva Roussel pour la naissance de cette œuvre. J'ai eu un petit coup de cœur pour ce livre qui me mettait dans une bonne ambiance avec ses good vibes. C'est un livre qui fait du bien et qui nous fait du bien qu'on croie ou non à la spiritualité, aux pouvoirs des pierres, des sabbats. Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. Le dessin m'a fortement plu car il semble simple à première vue par les personnages comme l'héroïne mais je me rends compte que le dessin est complexe quand elle met en avant les plantes, les pierres et autres objets. C'est clair et précis comme j'aime, c'est d'ailleurs pile le genre de dessins que j'affectionne car c'est fun, c'est réconfortant et c'est très artistique. Si je dois radoter, j'aime la simplicité de son dessin car c'est un excellent moyen pour transmettre des messages, apprendre des choses tandis que la précision dans ses dessins, notamment pour les objets, met en valeur lesdits objets mais cela montre aussi son talent, son univers artistique. C'est à ce moment-là que j'évoque les couleurs car c'est bien d'étudier le style, la forme mais les couleurs ont aussi de l'importance dans la lecture. Je suis totalement et irrémédiablement séduite par les couleurs de ce roman graphique. En effet, chaque couleur donne du peps et de la profondeur à ce livre. J'aime beaucoup les nuances et elles contribuent également à la structure du livre. Je reviens dans un instant à ce sujet. Je suis donc sous le charme de la palette de couleurs utilisée. Concernant la structure du livre, j'aime énormément la structure de ce livre. L'autrice et dessinatrice a su agencer son livre pour avoir une forme de continuité. C'est ingénieux et malin de l'avoir structuré en fonction des saisons pour suivre les sabbats évoqués précédemment. Chaque saison apporte son lot de couleurs spécifiques : nuances d'orange, de violet pour l'automne, des couleurs pastels pour le printemps, froides pour l'hiver... Dans chacune des saisons, Eva Roussel aborde à la fois la signification du sabbat, sa manière de le percevoir et nous livre aussi des anecdotes, ses secrets sur ses pratiques, ses collections. N'oublions pas qu'on retrouve aussi un épilogue et un prologue pour la structure. Je suis donc totalement fan de ce rapport entre la structure et les couleurs, tout est bien distinct et on sait où on en est. Pour conclure, je suis totalement séduite par l'esthétisme de ce livre, j'aime le style et l'univers artistique d'Eva Roussel où se mêlent magie, good vibes, simplicité et complexité. Les couleurs plaisantes et pimpantes apportent du peps et du dynamisme à ce livre mais elles apportent de la cohérence à une structure incroyable. C'est bien mené, on ne se lasse pas une seule fois en joignant l'utile à l'agréable. Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. Je ne suis pas une adepte de la spiritualité, je ne crois pas aux pouvoirs des pierres et aux rituels que nous montre Eva Roussel. J'ai beaucoup apprécié qu'elle nous fasse découvrir un univers assez méconnu puisqu'on a tendance à avoir des imposteurs qui disent des choses erronées ou des arnaqueurs. L'autrice nous montre que la spiritualité est une pratique que chacun peut faire à sa façon, sans jugement et à son rythme. Quand elle montre que telle pratique est inefficace sur elle, j'ai apprécié qu'elle donne son avis, qu'elle ne soit pas en mode "tout est parfait et efficace". Non, elle montre sa pratique, ses rituels, sa manière de concevoir son univers et son image de sorcière. Ce mélange entre les informations pour apprendre et sa part autobiographique car elle parle d'elle, de ses collections, entre autres, rend ce roman graphique très riche et plaisant. Suivre son parcours dans cet univers dès l'enfance jusqu'à sa rencontre avec Diglee pour la prise de conscience, fait qu'on fait également une introspection sur nos croyances, nos ressentis, nos partages. Adeptes ou pas des sujets de ce genre, vous apprenez, (re)découvrez votre côté sorcière avec des différences et des similitudes mais c'est à vous de vous créer votre identité de sorcière. Pour la forger, il faut connaître l'histoire des sorcières, ce qu'est être une sorcière de nos jours, les histoires de saisons, de pierres... À partir de ceci, on plonge dans la notion de féminisme, plus particulièrement l'éco-féminisme. C'est un courant mêlant le féminisme et l'écologie, je ne veux pas rentrer dans les détails car Eva Roussel l'explique bien mieux que moi à travers son livre. J'ai beaucoup apprécié la manière de nous le présenter. C'est une véritable bible pour avoir des notions, des bases dans tous les domaines. Pour les personnages, l'autrice se met en scène et j'apprécie. Comment ne pas s'attacher à elle spontanément ? La petite araignée qui vient casser l'ambiance est aussi attachante même si elle n'a pas sa langue dans sa poche. Nous avons donc un recueil riche en renseignements autour de la figure de la sorcière, de la spiritualité. J'apprécie le mélange entre encyclopédie et autobiographie. J'apprécie également la notion d'éco-féminisme bien mise en valeur. Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour ce magnifique ouvrage. Je pourrais dire qu'Eva Roussel a mis des paillettes dans ma vie mais elle a plutôt mis des couleurs le temps de lire son livre. Je suis séduite par son style, par les couleurs et la structure même de son livre. Elle nous transporte avec beaucoup de couleurs dans un univers très intéressant. On en apprend autant sur l'éco-féminisme que sur la spiritualité, le développement personnel. Je vais même finir par : ayez une araignée comme celle du livre dans votre vie. #Océ 🌸 Extrait 🌸 "Être sorcière c'est se rebeller contre le sentiment d'impuissance qui nous paralyse. C'est agir pour soi et son environnement (...) et se mettre à l'écoute des messages transmis par l'univers et les évènements qui jalonnent notre quotidien." 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸
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🌸 Résumé 🌸
"Ah!Nana est le premier périodique français de bande dessinée réalisé par des femmes, pour des femmes entre 1976 et 1978. Issu de la galaxie foisonnante de Métal Hurlant, il représente une aventure pionnière dans le monde de la bande dessinée française. Son contenu reflète une très grande liberté et les préoccupations féministes de son temps, pour aborder des sujets les plus délicats comme les plus tabous de la société de la fin des années 1970: art, mode, mais aussi inceste, sexualité féminine, violences subies par les femmes, nazisme, transexualité. Ce dernier lui a valu une interdiction de ventes aux mineurs, forme de censure lui interdisant l’accès aux kiosques et synonyme de condamnation. Ah!Nana a ouvert la voie à une nouvelle génération de féministes avant-gardistes, brisé les stéréotypes, bousculé les conventions, et donné un espace de liberté à des autrices de renom : Chantal Montellier, Florence Cestac, Nicole Claveloux, Trina Robbins, Paula Jacques ou encore Agnès Varda (dans un surprenant roman photo d’après son film « l’une chante, l’autre pas »), sans toutefois fermer la porte à quelques signatures masculines, comme Tardi ou Moebius. Ce hors-série exceptionnel de Métal Hurlant consacré à Ah!Nana est un hommage vibrant à ces pionnières et une occasion de (re)-découvrir un magazine aussi unique que trash et intemporel ! Un numéro enrichi de témoignages et interviews des grandes voix de la bande dessinée féminine d’aujourd’hui." 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Les Humanoïdes Associés pour le service de presse ainsi que toutes les autrices qui ont contribué à cet hors-série. De nos jours, on peut remarquer de de plus en plus d’œuvres d'époque ou d'il y a quelques années sont remis au goût du jour, vous ne voyez pas les adaptations ou les remakes de franchises, les rééditions de titres, etc. J'ai décidé de découvrir cet hors-série d'un périodique datant des années 1970 qui refait son apparition depuis 2-3 ans grâce à une maison d'édition. Cela me parle d'autant plus que ce sont ici des femmes qui ont fait des bande dessinées SF, cela donne une autre vision de la science-fiction et surtout le travail des femmes dans ce domaine souvent ignoré. Qui dit œuvre spéciale dit que je change mes habitudes dans ma chronique. Avant de donner mon avis, cette œuvre est déconseillée au jeune public pour son caractère sexuel, violent. Ce n'est clairement adapté aux jeunes. J'ai apprécié découvrir une autre mentalité, un pan de notre histoire artistique et indirectement celle de la femme artiste en France. Sinon je n'ai pas été si sensible que cela par le contenu, c'est une bonne découverte mais sans plus pour moi. Qui dit œuvre originale, dit chronique spéciale. Je vais essayer d'être courte et efficace si on peut dire car il y a énormément de choses à aborder. Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme tout simplement. Cette œuvre regorge une richesse incroyable d'un point de vue artistique. Nous retrouvons des interviews, des articles, des bandes dessinées, etc. Je vais surtout m'attarder sur lesdites bandes dessinées dans leur forme, l'art et non dans le contenu. J'aime cette variété de styles, de supports montrant la dimension artistique et le talent des "femmes". Je mets entre guillemets car il semblerait que des hommes aient utilisé un pseudonyme féminin pour proposer leur travail car Ah!Nana n'est pas un travail 100% féministe comme on l'entend. Pour moi, le féminisme se trouve dans Ah!Nana par le fait de favoriser le travail des femmes artistes et par cette liberté d'expression la plus totale. Il est vrai que certains thèmes choquent et peuvent remettre en question cette liberté : peut-on parler de tout ? C'est à vous d'y répondre. Pour moi, cette vision du féminisme présente dans Ah!Nana est une excellente approche dans les années 1970. Je vais arrêter de digresser pour revenir sur les dessins. J'aime cette variété car on a certes des bandes dessinées mais on retrouve des photomontages, c'est-à-dire que les photos vont être le support du comics, la peinture... On alterne tantôt sur un style surréaliste, horrifique tantôt sur un style grossier ou bien réaliste grâce aux photos. J'aime ce foisonnement même si j'ai trouvé des styles horribles, d'autres intéressants : on ne peut qu'affirmer que cela ne manque pas de créativité. Quant à la couleur, on retrouve un peu de couleurs mais on reste avant tout dans du noir et du blanc. C'est simple et efficace et convient de manière générale à tous les styles. Concernant la structure, je n'ai pas réussi à déterminer la construction de ce hors-série précisément. Ce n'est pas une mince affaire mais j'ai quelques hypothèses sur cette possible structure. Derrière cette cacophonie de comics, je pense que nous avons une structure autour des thématiques ou la mise en avant du travail de telle personne grâce aux articles ou interviews. C'est ce qui semble le plus plausible en regardant une nouvelle fois le sommaire. Pour conclure, la diversité des comics permet de valoriser l'art sous toutes ses formes : dessins, photographies, peinture... Ah!Nana est par conséquent le parfait exemple de cette diversité soulignant l'originalité et la créativité des femmes artistes dans les années 1970. Je remarque par conséquent que nous n'avons pas tant évolué que cela dans les comics comme ils l'entendaient à l'époque. En revanche, je n'adhère pas vraiment au graphisme dans l'ensemble. C'est le moment d'analyser cette œuvre en profondeur. J'ai trouvé très intéressant ce hors-série qui est un hommage aux pionnières de ce périodique. Il est vrai que cette œuvre n'est pas accessible au grand public car elle est trash dans ses thèmes, sa représentation. J'apprécie beaucoup l'idée d'aborder des sujets tabous à travers la bande dessinée comme l'inceste, les violences, la société, la sexualité sur plusieurs domaines : la transsexualité, la sexualité féminine... Ce sont des sujets encore sensibles de nos jours mais il est également vrai que certains thèmes allaient trop loin surtout dans les interprétations ou sous-entendus. Or, il faut comprendre l'éditorial d'Ah!Nana pour comprendre qu'elles n'ont aucune limite dans cette liberté d'expression. Nous retrouvons également des sujets plus généraux comme l'art, la mode pour une portée plus universelle. C'est une excellente approche car derrière chaque dessin se cache un engagement, une conviction, une vision partagée par l'artiste. Insérer des interviews, des articles de ce magazine à l'époque est une excellente manière de s'immerger dans les années 1970. Je remarque ce côté satirique qui est percutant et dépasse la dimension artistique voulue par les autrices/dessinatrices. J'aime en tout cas même s'il est vrai que certaines bandes dessinées m'ont choqué dans les répliques, les représentations mais le but n'est-il pas de choquer pour nous faire réagir ? Le pari est réussi. Pour conclure, nous avons le fond qui est très intéressant. J'ai apprécié cette liberté d'expression, cette diversité de thèmes. C'est un beau témoignage de la bande dessinée dans les années 1970 et, par la même occasion, de la société. Pour conclure, ce hors-série est une belle surprise et est un vibrant hommage pour les femmes artistes. On découvre la bande dessinée des années 1970 écrite par le Collectif féminin. La diversité des thèmes et des styles de dessins est prenant et particulièrement intéressant. En revanche, je trouve qu'il y a quelques bandes dessinées bien trop trash à mon goût et je n'adhère pas au graphisme dans l'ambiance. En tout cas, cela change de mes habitudes de lecture. #Océ 🌸 Extrait 🌸 "Nous étions au-delà du féminisme. Nous nous considérions avant tout comme des femmes libres, qui avaient enfin la liberté de raconter ce qu'elles ressentaient." 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸 🌸 Résumé 🌸
"Indiana a épousé pour son malheur un officier en retraite, antipathique et autoritaire. Elle vit avec lui dans la tristesse d'un château de province. Tout la dispose à se laisser séduire par l'amour : Raymon qui possède la fougue et la jeunesse que n'a plus son mari. Hélas, cette aventure (et son amant) s'avère bien décevante. Alors que tout prédestinerait l'héroïne à une fin tragique, elle trouvera le réconfort et la sérénité sur l'île Bourbon, dans la compagnie de son cousin Ralph. Une intrigue amoureuse fougueuse et délicate, une étude des mœurs incisive, une charge contre l'oppression dont les femmes sont victimes font d'Indiana un classique de la littérature féministe." 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Dargaud pour le service de presse ainsi que Bouilhac et Catel pour la naissance de cette œuvre à partir du roman de George Sand. Vous savez mon penchant pour les réécritures, les revisites littéraires. À l'occasion de la sortie d'Indiana chez les éditions Hugo, je suis tombée par hasard sur cette BD qui reprenait l’œuvre de George Sand. C'est l'occasion idéale pour relire ce chef-d'œuvre de la littérature française pour voir ce que cette bande dessinée donne. Je poste également une autre chronique sur le travail des éditions Hugo sur ce livre dans ses choix. Je vous invite donc à lire l'autre chronique en complémentaire. Trêve de bavardages, lançons-nous dans le vif du sujet avec cette bande dessinée. Je suis bien contente d'avoir lu cette bande dessinée en même temps que le roman car j'ai pu davantage apprécier ma lecture. C'est une très belle bande dessinée qui fait honneur à l’œuvre de George Sand. On retrouve parfaitement les émotions, les éléments importants. C'est un coup de cœur. Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. J'ai beaucoup aimé le dessin car il est à la fois simple dans les traits des personnages mais il est complexe dans les petits détails, dans le fond avec les lieux. Il convient de prendre conscience que les dessinatrices mettent surtout l'accent sur les visages des personnages pour voir l'expression des sentiments, bien souligner le double-visage de chacun : leur passivité, leur neutralité et celle où les sentiments se voient, surtout Indiana. Cette dernière incarne le calme, la femme soumise à son mari et qui subit alors qu'elle peut être une femme explosive, courageuse et qui tient tête. Je trouve vraiment que le dessin retranscrit bien le thème de l'être et du paraître. Puis, je suis également séduite par l'atmosphère qui s'en dégage dans les dessins car on sent tantôt un ennui, une lassitude morbide, tantôt la vie, la révolte. Le dessin est aussi riche dans sa forme que dans ses couleurs. En effet, il est aussi intéressant d'étudier les couleurs. Je me rends compte que les couleurs ont vraiment une symbolique importante surtout dans les tenues d'Indiana. Nous avons des couleurs ternes et froides (bleu, gris) comme si l'héroïne était vouée à subir sa destinée et se meurt à petit feu. Cependant, elle gagne des couleurs plus chaudes, plus "joyeuses" comme le rose, l'orange, entre autres, dans le but de retranscrire l'émancipation d'Indiana, ses premiers émois... Cette bande dessinée est la preuve que le diable se cache dans les détails ; rien n'a été laissé au hasard. Concernant la structure du livre, elle reprend la structure du roman de Sand en donnant des titres pour marquer l'esprit : "Séduction", "Attraction", "Abandon" et "Rédemption". Les auteures (NDLR : il s'agit de Bouilhac et Catel quand je mentionne les auteures même s'il y a une dessinatrice, je préfère abréger) respectent l’œuvre et montrent bien cette évolution. J'ai particulièrement apprécié l'introduction et l'épilogue qui diffèrent du livre. En effet, Catel et Bouilhac introduisent l’œuvre en présentant les origines, la création du livre. Elles mettent en scène George Sand dans ses discussions avec les hommes, que ce soit pour son pseudo ou bien dans l'épilogue au moment où elle discute avec son amant et ayant pris du recul sur sa fin. La bande dessinée ne présente donc pas uniquement le livre mais elle montre aussi le contexte, la diffusion, la prise de conscience de l'auteure sur son assimilation à son héroïne. En effet, si vous connaissez la vie de George Sand et que vous découvrez pour la première fois le livre, vous vous demanderez si Indiana est George Sand, s'il y a des éléments biographiques. Je n'en dirais pas plus pour vous laisser découvrir. En tout cas, on voit clairement une progression dans cette bande dessinée ; on dépasse l’œuvre pour l'inscrire dans son temps. Les auteures rappellent que derrière chaque œuvre se cache un auteur. Pour conclure, je suis totalement fan de l'esthétisme de cette bande dessinée. Le dessin est à la fois simple dans les personnages mais complexe dans les détails. Je trouve cela judicieux pour mettre l'accent sur les expressions des visages des héros, accentuer le thème de l'être et du paraître. Les couleurs sont magnifiques pour donner de la profondeur et de la puissance à l’œuvre de George Sand. Enfin, j'aime beaucoup la structure de ce livre reprenant celle du roman mais la cerise sur le gâteau se trouve dans les "extra" en mettant en scène George Sand. Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. Je pourrais m'étendre sur l'histoire mais le but n'est pas de la raconter car elle est connue de tous. Je remarque néanmoins le respect le plus fidèle à l’œuvre car on retrouve les mêmes mots, les mêmes tournures, les mêmes expressions. On ne cherche pas à se démarquer mais à rester fidèle, ce n'est clairement pas une mince affaire. Il faut effectivement comprendre l’œuvre tant dans les intentions de l'auteure que ses thèmes ou la psychologie des personnages. Elles ont donc pris du temps mais elles ont parfaitement compris le livre et George Sand. On voit cette importance de la liberté, la représentation de la condition de la femme, la critique de la société, l'être et le paraître. On peut dire clairement que la liberté est le maître mot de ce livre dans les différents thèmes (mœurs, amour, société...). Elles ont réussi à donner vie à Indiana, à son mari, Ralph, Raymon et à montrer leur complexité. Je me rends compte en voyant cette bande dessinée que les héros sont bien plus complexes qu'ils en ont l'air. Sont-ils forcément des victimes ou des coupables ? Ne pouvons-nous pas nuancer leur position et leur rôle dans l'histoire ? Je me pose souvent la question au fil des pages, je pense que cette psychologie est poussée à son paroxysme dans cette bande dessinée car tout est difficile mais il faut avant tout dépasser les apparences. De plus, j'apprécie le respect des coutumes, des mœurs de la société tout au long du livre. On met surtout en avant la condition de la femme au XIXe siècle. La femme était alors soumise à son mari qui pouvait la maltraiter, lui donner des ordres... La femme ne pouvait pas faire scandale car cela était totalement normal. Néanmoins, Indiana tentera de s'émanciper à son niveau, de trouver une forme de liberté dans ses rêveries, souvent considérées comme des futilités de femme ou des gages d'une folie. On voit que le traitement est complètement différent des hommes car Raymon peut enchaîner les conquêtes et causer des scandales, cela n'a aucune répercussion sur sa réputation ou très peu. Je retrouve donc bien la représentation d'une société dans ses réflexions, dans ses mœurs mais je retrouve aussi les thèmes forts d'Indiana dans cette bande dessinée. Nous avons donc une représentation fidèle du livre avec les thèmes marquants tels que la liberté ou bien la condition de la femme, les évènements importants. Les choix sont pertinents et judicieux de la part de Catel et de Bouilhac, ce qui rend cette bande dessinée excellente et bien travaillée. Elles font honneur à George Sand et respectent son travail avec cette BD. Pour conclure, Catel et Bouilhac ont fait de cette bande dessinée une parfaite revisite de l’œuvre de George Sand. Elles sont restées au près du livre en reprenant les mots, elles ont juste rendu vivants les personnages. Ils dépassent la fiction avec leur explosion d'émotions, leur complexité. J'aime beaucoup le dessin, notamment ses couleurs qui soulignent le chef-d’œuvre qu'est Indiana. Les thèmes autour de la liberté, de l'amour et de la condition de la femme sont bien présents. Ajouter une introduction et un épilogue avec George Sand en vedette permet de donner une dimension intéressante et plus profonde en rappelant que Indiana est écrit par une femme qui a marqué la littérature française du XIXe siècle. Pour tous ceux qui n'aiment pas ou sont effrayés par la lecture du roman de George Sand, cette bande dessinée est l'alternative idéale pour découvrir le livre car elle est fidèle, rend vraiment honneur au talent de l'autrice d'origine. Je salue et j'applaudis une nouvelle fois le travail de Catel et Bouilhac qui est excellent et parfait pour découvrir autrement la littérature classique qui effraie souvent les gens à cause des préjugés ou des craintes infondées. #Océ 🌸 Extrait 🌸 "Dorénavant, je parlerai de moi au masculin, je suis GEORGE SAND !" 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸 🌸 Résumé 🌸
"Dans une dimension parallèle, tous les plus grands auteurs de la littérature sont enfants et doivent aller apprendre leur métier à l'école des Lettres. Les élèves sont inscrits dans la classe correspondant au siècle au cours duquel ils ont vécu. Dans la classe XIX, un certain Victor Hugo, nouvel arrivant, va rencontrer ses camarades : Baudelaire, Balzac, Flaubert, Maupassant, Michel, Sand, Zola... Comment sont les cours ? Les sorties ? Qui redoublera ? Qui aura la chance de passer en XXe ? Est-ce qu'ils apprendront des sorts comme dans Harry Potter ? Une des séries les plus plébiscitées sur Mâtin !" 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Dargaud pour le service de presse ainsi que Popésie et Maïté Robert pour la naissance de cette œuvre. Quand vous avez passé 5 ans d'études dans le domaine littéraire, certains sont écœurés des livres ou des auteurs classiques tandis que d'autres - comme moi - continuent d'adorer. J'avais hâte de lire ce livre car je suis fidèlement Popésie dans ses aventures avec son humour incisif et parce que cela me permet de (re)découvrir des petites anecdotes sur certains auteurs notamment leurs punchlines. Pour moi, c'est un coup de foudre sans l'ombre d'un doute. Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. Le dessin est toujours plaisant, il n'est pourtant pas très travaillé en apparences. Je précise bien en apparences car si nous nous penchons dans les détails, on se rend compte du travail fourni car il y a beaucoup de détails pour distinguer et représenter chaque auteur, par exemple George Sand avec des brins de paille/fleurs dans ses cheveux, etc. J'apprécie beaucoup ce genre de dessins car cela se rapproche des bandes dessinées humoristiques, ce qui est d'ailleurs le but puisque nous avons beaucoup d'humour dans ce petit ouvrage. De plus, il s'agit d'une méthode efficace pour présenter différents auteurs et apprendre un peu l'histoire littéraire. Concernant les couleurs, elles attirent immédiatement l’œil car elles sont vives sans non plus être dans du rose fluo ou autre. Concernant la structure du livre, elle est composée de 2-3 pages de BD suivies d'une page pédagogique autour d'un mouvement, d'un thème ou d'un auteur. L'auteur présente alors les caractéristiques, les anecdotes ou un résumé de la vie de chacun à des buts pédagogiques. Je trouve l'idée intéressante et ingénieuse d'insérer ceci à la fin de chaque "histoire" dans les bulles. En revanche, cela apporte aussi un inconvénient : le rythme est bien moins fluide car on a des ruptures rythmiques qui peuvent décourager certains à continuer. Je vous conseille donc soit de lire cette page "d'approfondissement" pour votre culture, soit de la passer mais c'est bien dommage de rater de précieuses anecdotes. Pour conclure, j'apprécie beaucoup les dessins de ce livre avec des couleurs plaisantes. J'admire le travail du ou de la dessinateur.rice car on arrive à distinguer les protagonistes, à donner vie à des auteurs classiques. De plus, on joint l'utile à l'agréable car on apprend forcément quelque chose. Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. Dargaud a le don de m'attirer avec leurs BD à la fois drôle et ludique. Celle-ci ne fait pas exception à la règle. J'apprécie particulièrement le fait que Popésie et son acolyte diversifient un peu les thèmes du livre. En effet, je m'attendais au départ à avoir juste une présentation des auteurs sans plus. Or, on a réussi à me surprendre en évoquant des mouvements littéraires, par exemple le Romantisme ou le Réalisme, ou bien des thèmes chers du XIXe siècle, tels que la drogue, les fleurs... Il convient d'être conscient qu'il s'agit d'un concentré car Popésie choisit les anecdotes, résume les informations et Maïté Robert illustre les propos dans une cour d'école. Imaginez-vous George Sand, Victor Hugo, Rimbaud, Baudelaire, entre autres, être dans la même classe ? Non, ils ont pourtant réussi à le faire avec beaucoup d'humour, de références véridiques comme les critiques de Baudelaire sur George Sand... J'adore la transposition à la cour d'école car cela rend encore plus drôle comme Zola qui accuse la direction de l'école de ne pas avoir de frites, etc. De plus, Popésie rend hommage aux femmes écrivaines souvent ignorées ou oubliées de la littérature classique mais elles sont pourtant bien présentes. Je trouve que cet ouvrage est un hommage et un magnifique rappel que la littérature a été faite par des hommes et des femmes. Pour ma part, je suis légèrement déçue dans la structure du livre. Je m'explique car je trouve que la structure est géniale, intéressante et idéale mais je me rends compte que j'aurais voulu avoir plus de pages de BD. Je crois que cette petite déception n'est qu'une preuve de mon appréciation de ce livre car j'ai tellement aimé que j'aimerais qu'il y ait une suite. Je vais me contenter de les suivre en attendant sur la page de Mâtin. Nous avons donc une BD intéressante qui présente les grandes lignes de la littérature du XIXe siècle tant dans les auteurs et autrices que dans ses thèmes. Popésie rappelle que la littérature du XIXe siècle est le résultat de nombreux siècles de traditions, de révolutions et de pérennité. Enfin, j'apprécie l'utilisation d'anecdotes pour donner vie à des auteurs qui marquent l'histoire littéraire : on a par conséquent un mélange entre la grande Histoire et la petite Histoire en remettant les femmes en avant, en prouvant que les auteurs sont aussi des êtres humains... Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour cette bande dessinée qui met en avant l'histoire littéraire du XIXe siècle avec ses auteurs, ses thèmes, enjeux et mouvements. Je suis séduite par le dessin qui donne ce côté vivant et léger. J'apprécie aussi l'aspect ludique où on (re)découvre les grands noms de la littérature, des anecdotes sur certains pour marquer l'humanité et remettre en avant les femmes souvent oubliées à l'époque. Je vous recommande fortement cet ouvrage pour apprendre davantage sur la littérature et son histoire, les grands noms avec légèreté. #Océ 🌸 Extrait 🌸 "Mais j'accuse la direction de ne pas faire assez de frites !" 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸 🌸 Résumé 🌸
"Yasmina, psychologue de 35 ans, est consommatrice de programmes de télé-réalité. Petite dernière d'une brillante famille d'universitaires, elle décide de leur prouver que la télé-réalité est un sujet de recherche digne d'intérêt et parvient à se faire embaucher sur le tournage d'une émission comme journaliste. Plutôt que de s'arrêter au constat méprisant que ces émissions sont au mieux mainstream et au pire avilissantes, les autrices interrogent avec intelligence et humour les mécanismes psycho-socio qui viennent se nicher dans ce désir addictif de regarder l'intimité d'inconnus à la TV." 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Dargaud pour le service de presse ainsi que l'auteure et la dessinatrice pour la naissance de cette œuvre. Pour ma seconde chronique d'un roman graphique, je suis bien tombée car j'ai adoré ma lecture. C'est même un coup de cœur. Je tiens à préciser que ma chronique sera différente de mes autres chroniques étant donné qu'il s'agit d'une bande dessinée. J'ai tendance à lire des bandes dessinées en dehors du blog car j'ai mes petites préférences. Il est vrai que je ne possède pas dans ma bibliothèque une seule qui soit une espèce d'analyse, d'essai. J'ai été attirée par son titre et son synopsis, c'est pourquoi j'ai demandé à le chroniquer. Je n'ai aucun regret. Évoquons tout d'abord le visuel, les dessins et les couleurs de ce livre. Cela peut étonner plusieurs d'entre vous le fait que j'aborde cette partie mais il me semble important d'évoquer car cela fait partie des critères de ce genre. Le dessin est très plaisant, il n'est pas travaillé mais il est efficace pour mettre en avant la légèreté de cette bande dessinée avec son caractère humoristique. Pourtant, il est davantage travaillé que la plupart des BD humoristiques puisqu'il est aussi un essai. Pour ma part, j'aime énormément ce genre de dessins car j'aime lire des bandes dessinées drôles, sans prise de tête. C'est l'heure d'avouer que j'ai quand même la collection La Rose écarlate de Patricia Lyfoung et Orgueil et Préjugés d'Aurore que j'affectionne car j'aime leur dessin très travaillé et l'histoire dedans. Sinon, je lis surtout ce genre de livres pour me divertir et ne pas me prendre la tête. En outre, ce choix est judicieux de la part de nos auteures car c'est un excellent moyen de transmettre un message, d'aborder l'aspect éducatif sans qu'on en prenne conscience. Il est indéniable qu'on ressort de cette lecture avec une autre vision plus atténuée sur les programmes de télé-réalité. Concernant les couleurs, elles attirent l’œil et accentuent le caractère humoristique voire satirique d'Éloge de la surface. Elles contribuent également à représenter et à identifier plus facilement certains stéréotypes et certaines caricatures, tels que les candidats de télé-réalité. Outre l'esthétisme, j'aime beaucoup la structure du livre, rappelant sans conteste la structure d'un essai. En effet, cette bande dessinée est scandée en plusieurs chapitres. On frôle le roman par son caractère évolutif avec la trame de fond mais on reste avant tout dans un essai avec une introduction (présentation, problématiques...), un développement et une conclusion par le biais de l'épilogue. J'apprécie beaucoup le fait d'avoir mis des sources bibliographiques à la fin du livre pour montrer l'investissement et le travail des auteures. Elles ne se sont pas contentées d'écrire un livre où elles abordent la télé-réalité avec leurs visions personnelles. Non, elles se sont documentées avec des sources fiables, des lectures d'études sur ce sujet et amènent cette bande dessinée à une forme d'essai. Je retrouve bien cette technique d'utiliser l'humour pour mettre en avant des recherches, des essais, comme le fait Marion Montaigne avec sa série Tu mourras moins bête. J'adore ! Pour conclure, je suis complétement fan de l'esthétisme de cette bande dessinée alliant la simplicité des dessins pour mettre à la fois en avant son humour et son caractère pédagogique. On a de l'humour, de la réflexion autour de la télé-réalité à tous les niveaux. Cette bande dessinée est parfaitement bien structurée et construite. Cela se dévore rapidement mais on en ressort moins bête qu'avant (NDLR : dédicace au travail de Marion Montaigne de nouveau). C'est le moment d'analyser cette BD en profondeur. J'ai été attirée par cette bande dessinée pour son sujet d'études : la téléréalité. On a tendance à la considérer comme de la sous-culture car elle appartient à la culture populaire. De plus, il y a beaucoup de préjugés autour de ce thème, j'ai donc été immédiatement attirée pour découvrir et m'éloigner de cette vision assez binaire que nous avons de manière inconsciente. J'ai adoré le fait que le livre se compose de 5 chapitres : l'un sur les origines de la téléréalité, l'autre sur les candidats, le déroulé du tournage, son code de conduite et sur nous en tant que spectateurs. On se rend compte que c'est un sujet très intéressant car il aborde plusieurs domaines des sciences humaines et sociales, par exemple la psychologie, l'histoire, la littérature, la sociologie, etc. C'est pourquoi les auteures abordent par conséquent plusieurs notions sociologiques ou bien philosophiques. Je vous cite comme exemple le capitalisme scopique, c'est-à-dire cette idée de surmédiatisation du nu, de l'érotisme, les théories de Freud, entre autres. Là, cela me plaît car tout repose sur cette pluridisciplinarité qui me rappelle ce que j'ai fait dans mon mémoire puisque j'ai abordé la littérature, la psychologie, l'histoire, la sociologie, etc. Au-delà l'idée de dépasser les apparences et les clichés comme le fait que les candidats de ce genre d'émissions ne sont pas si idiots qu'ils en ont l'air, on aborde aussi la conception et la perception de la femme dans le milieu où la femme est un objet désirable, soumise à la vision masculine. Il y a également l'importance du regard d'autrui qui n'est pas négligeable. J'ai donc adoré le fait d'apporter de l'humour, de faire des références explicites à des personnalités ou à des émissions de téléréalité pour qu'on puisse mieux comprendre la réflexion de ce livre. L'humour est par conséquent au service de la pédagogie et de l'essai, les auteures insèrent plusieurs théories et thèses de différents savants (psy, sociologues...) pour illustrer leurs propos. On dépasse alors du cadre de la bande dessiné humoristique pour rejoindre la vulgarisation scientifique. Enfin, j'avais envie de citer un passage très pertinent de ce livre pour évoquer le thème de l'être et du paraître : "Vois-tu, Yasmina, la téléréalité, ce n'est pas qu'un simple divertissement. C'est un peu comme une tragédie grecque : unité de temps, de lieu et d'action". Je pense que cette citation peut vous donner une autre vision de la téléréalité. Nous avons donc une analyse pertinente sur le sujet de la téléréalité. Elle est souvent jugée et rabaissée mais les auteures offrent une autre approche et montrent l'envers du décor. De plus, elles montrent que cette "sous-culture" est très riche en enseignements, en théories scientifiques et permettent de nous découvrir autrement. Oui, nous avons des pulsions inconscientes du désir de voyeurisme, cette importance du regard d'autrui, pour ne citer que quelques exemples. Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour cette bande dessinée très intéressante sur la téléréalité. L'humour très présent de ce livre par son dessin et l'écriture permet de mettre en avant l'essai qui se cache derrière cette couche d'humour. Les auteures cherchent à effacer la vision binaire que nous avons sur ce sujet ainsi que les clichés, en rendant le sujet intéressant. Elles abordent ainsi plusieurs sujets autour de la vision de la femme, des rapports entre le "moi" et les autres, la notion de beauté, etc. Elles rappellent aussi que la téléréalité n'est pas apparue du jour au lendemain mais elle suit les vestiges de l'art et de la tradition littéraire depuis des siècles. C'est une bande dessinée forte, percutante et qui se dévore très rapidement mais elle vous pousse à réfléchir à la fin. Alors foncez et découvrez-vous sous un nouveau jour. #Océ 🌸 Extrait 🌸 "Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible." 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸 🌸 Résumé 🌸
"Blanche Sabbah est une activiste féministe diplômée en histoire de l'art et en sociologie. Dans Mythes et Meufs, elle décortique des mythes, des contes, des textes bibliques et des dessins animés en y interrogeant le rôle de la femme et la façon dont ces récits ont évolué à travers les siècles, participant à une éducation patriarcale. A travers le prisme de son regard militant, elle déconstruit ces histoires que l'on connait par cœur et dont on ignore parfois le sens caché. En complément des bandes dessinées, des réflexions précises et sourcées pour aller plus loin." 🌸 Mon avis 🌸 Avant de commencer à donner un avis qui reste subjectif, je voulais remercier Dargaud pour le service de presse ainsi que Blanche Sabbah pour la naissance de son œuvre. C'est la première fois que nous faisons une chronique sur une bande dessinée. J'avais très envie de vous partager mon avis sur cette BD car ce sujet me parle surtout avec mon mémoire, j'aborde l'aspect mythologique. Puis, le côté féministe m'a également intéressée. C'est pourquoi je voulais vous faire découvrir ce livre sorti tout récemment. J'ai vraiment eu un coup de cœur pour cette BD car elle n'est pas là uniquement pour nous divertir, elle a d'autres visées comme redécouvrir des figures féminines de nos mythes ou contes et d'avoir un œil nouveau. Je suis excitée car cela va changer ma façon de chroniquer. C'est le moment de vous parler plus en détails. Evoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme tout simplement. Le dessin est plaisant, il n'est pas très travaillé mais il est efficace pour présenter les différents mythes et contes. On peut assimiler le dessin à ceux utilisés dans les bandes dessinées humoristiques. C'est proche de la caricature. En même temps, c'est normal car nous avons beaucoup d'humour dans cette BD considérée comme une forme d'essai. Pour ma part, j'aime énormément ce genre de dessins mais je sais que pour les adeptes de la BD, ce n'est pas vraiment ça. J'aime beaucoup les couleurs dans cet ouvrage qui attirent l’œil. Puis, cela contribue également à représenter et à identifier plus facilement les contes et mythes. Ensuite, j'apprécie également la structure du livre car elle est composée de 2-3 pages de BD dans lesquelles Blanche Sabbah analyse avec humour les personnages féminins. Puis, nous avons une page pour aller plus loin : l'analyse du personnage et les approfondissements avec une œuvre culturelle dans le même thème ou réécriture moderne, adaptation. C'est malin car la BD qui a une fonction ludique devient aussi pédagogique. C'est pourquoi je disais que cette BD est un essai. Pour conclure, je suis fan de la structure du livre, du dessin et de ses couleurs. Je suis séduite car nous avons de l'humour, de la réflexion juste avec l'esthétisme. C'est le moment d'analyser cette BD en profondeur. Je ne sais pas pourquoi mais Dargaud a su que cette BD m'intéressait et me plairait car je suis à l'heure actuelle dans la rédaction de mon mémoire autour des influences et réécritures de La Belle et la Bête. C'est pourquoi j'ai eu le sourire quand j'ai vu que Blanche Sabbah abordait des épisodes de contes et de mythes car elle analyse la figure de la femme dans 21 épisodes différents. Cet essai féministe permet d'avoir une vision pertinente et intéressante sur la place de la femme et l'importance de cet imaginaire collectif sur notre société. Au-delà de cette vision féministe, j'ai adoré le fait qu'elle aborde la notion d'intertextualité à travers les réécritures, les réinterprétations de contes sous un œil nouveau. J'apprécie encore plus car elle aborde le côté féminisme sans aller dans les extrêmes. Je veux dire qu'elle ne dénature pas les œuvres pour imposer une vision très contemporaine. Elle s'adapte et tient compte de l'époque. C'est important pour mieux comprendre et constater l'évolution de la femme dans la société. En tout cas, vous ne risquez pas de vous envoyer car si vous connaissez toutes les figures féminines comme moi, vous découvrirez une autre réinterprétation. Il est intéressant car je me rends compte que les contes, mythes peuvent avoir plusieurs sens. On découvre toujours une nouvelle interprétation, c'est ça que j'aime en faisant mon mémoire et en lisant ce livre.Concernant les choix des figures féminines, nous avons un large panel de personnages : des personnages historiques comme Jeanne d'Arc, des personnages de contes comme la reine des Neiges, la petite sirène ou bien des personnages mythiques ou bibliques comme Daphné, etc. Nous avons aussi bien des femmes gentilles que des méchantes. Nous avons une analyse pertinente sur des figures féminines de notre culture et imaginaire collectif. Blanche Sabbah nous donne une analyse riche très documentée. Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour cette bande dessinée très engagée sur le féminisme. C'est clairement un essai. Je suis séduite par le dessin qui donne du peps, la légèreté. C'est l'aspect ludique tandis que nous avons un côté pédagogique avec des analyses poussées, très documentées. Je vous recommande fortement cet ouvrage car elle aborde le féminisme mais on a aussi la notion de réécritures, d'intertextualité des contes, mythes... 🌸 Extrait 🌸 "Dans ces récites comme dans notre réalité, les femmes doivent se transformer et s’adapter pour échapper à l’envahissant intérêt des hommes plutôt que d’exiger d’eux qu’ils calment leur ardeur (et respectent leur consentement). " 🌸 Ma note 🌸 🌟🌟🌟🌟🌟/5 🌸 Lien d'achat Amazon 🌸 |
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